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Contexte

Lignes autoroutières et ferroviaires, espaces aéroportuaires, zones de stationnement, pistes cyclables : les infrastructures, moyens et services de transport liés au développement spectaculaire de la mobilité au XXe siècle ont profondément façonné nos paysages. Le développement de la mobilité a également suscité un nouveau rapport au paysage, le mouvement offrant de nouvelles expériences de l’horizon, une nouvelle lecture des territoires, de leurs atouts et de leurs aménités.

Aujourd’hui, les flux de transport réinventent le métabolisme urbain et territorial et de nouveaux comportements de mobilité, portés notamment par le numérique, répondent aux enjeux des transitions énergétique et écologique : développement des modes de transport décarbonés et combinés, des modes doux déployés en symbiose avec les transports collectifs, de la « ville du quart d’heure » et de la « marchabilité » … Ces transformations vont profondément modifier les paysages du quotidien – tels les quartiers gares - comme ceux de la grande échelle. Elles offrent l’occasion de créer des espaces collectifs harmonieux renouvelant, pour le meilleur, la conception et la composition paysagères. Elles dessinent ainsi le nouveau visage des villes et leurs coutures, de leurs liens avec les espaces productifs agricoles et industriels, annonçant les paysages de l’après-pétrole.

Dans ces conditions, les acteurs de la mobilité sont des acteurs essentiels du paysage.

La prise de conscience des enjeux paysagers liés au développement des mobilités s’est réalisée progressivement. À travers les études d’impacts pour l’environnement, les actions du « 1% paysage et développement » ou les commissions nationales du débat public, la question est prise en charge lors de la création d’infrastructures. Cependant, l’incidence de la mobilité sur la composition de l’espace reste bien souvent constatée, voire subie, plutôt qu’anticipée et choisie.

À l’intersection de plusieurs champs conceptuels de la géographie, du territoire et du patrimoine, le projet de paysage développe une ouverture pluridisciplinaire permettant une analyse sensible des projets d’aménagement. Il transforme la démarche purement aménagiste de ces projets en les envisageant sous l’angle du ménagement, de la transmission et de la durabilité. Il assure une spatialisation harmonieuse des usages sur le territoire, en s’appuyant sur une approche transversale, relationnelle, positive et valorisante, dont la dimension participative assure le dialogue et la désirabilité des projets. De simple résultante de choix d’aménagements, d’externalité à traiter, le paysage devient ainsi une hypothèse de travail féconde au service d’une innovation appropriée par les habitants.

Pour les acteurs de la mobilité, intégrer une démarche formalisée de paysage au sein de leurs projets est un moyen d’enrichir ces projets et d’en assurer l’économie politique. C’est aussi un moyen d’appréhender différemment les ressources qu’ils ont en gestion telles que gares, infrastructures linéaires ou réserves foncières. C’est enfin un moyen de concevoir, d’accompagner et d’exposer leurs actions sur un plan sociétal et environnemental.

C'est pour ces raisons que l'École nationale supérieure de paysage a souhaité créer une chaire de recherche, d'enseignement et de création dédiée à ces sujets et aux collaborations avec les acteurs de la mobilité, la Chaire Paysage et mobilités.

Axes de travail

La question des mobilités et plus largement des infrastructures et de leur insertion paysagère constituent un champ de travail pour l’École nationale supérieure de paysage, sur lequel ont déjà été produits des études et travaux, notamment en lien avec le programme de recherche ITTECOP (Infrastructures de transport terrestre écosystème et paysage : ), parmi lesquels Lignes Créatives (lignes haute tension) et PaViMo – Paysages vigoureux à la mobilité.

Le programme de travail de la Chaire Paysage et mobilités s’appuie désormais sur cinq types d’actions :

  • Axe 1 - la formation, avec la possibilité de construire des ateliers, voire cursus, en formation initiale et/ou continue, de définir des sujets de mémoire ou de projets de fin d’étude, qui intègrent la question de la mobilité à l'apprentissage des pratiques du projet de paysage et qui préparent à de nouveaux champs d'exercice du métier ;
  • Axe 2 - la recherche, en appuyant et développant des projets de recherche, de doctorat et d'étude (ateliers de territoires, workshops, recherche-action…), notamment autour de l'observation et la production des paysages de la mobilité comme « paysages désirables » ;
  • Axe 3 - la participation, en favorisant des projets de médiation par le paysage face aux transformations induites par le projet (expositions itinérantes, ateliers, visites commentées de terrain ou lectures de paysage par exemple) ;
  • Axe 4 - la création, en offrant un espace à l'expression culturelle et sensible relative aux paysages de la mobilité (interventions in situ au Potager du Roi ou sur le terrain, interventions hors-les-murs, programme de résidence…) ;
  • Axe 5 - la capitalisation, valorisation et diffusion des résultats issus du programme de travail, au travers la mise en œuvre d’une stratégie de communication spécifique appuyée par la production de contenus (publications, vidéos, podcasts…) et une programmation dédiée (journée de rentrée annuelle, conférences, tables-rondes…).

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