Projects research programmes : Lignes Créatives
Les infrastructures routières et électriques dans leurs territoires
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Présentation
Une double comparaison
Financé par le programme de recherche national Infrastructures de transports terrestres, écosystèmes et paysages (Ittecop) sur une période de cinq ans (2018-2022), et copiloté par l’École nationale supérieure de paysage (ENSPÉcole nationale supérieure de paysage (National school of landscape architecture).-LarepResearch laboratory in landscape architecture project) et l’Université de Wageningen (WUR-LAR), le projet Lignes Créatives interroge les dispositifs d'accompagnement territorial, paysager et écologique des projets d'infrastructures routières d’une part, des lignes de transport électrique d’autre part, en France et aux Pays-Bas.
La recherche a principalement été fondée sur l’analyse de cinq cas d’étude, trois en France et deux aux Pays- Bas, alimentés par des enquêtes compréhensives, ainsi qu’un atelier d’étudiant (workshop) réalisé sur deux sites (les Ardennes en France, Zuid-Holland aux Pays-Bas). Le projet Lignes Créatives s’inscrit ainsi dans une démarche de recherche-action et de pédagogie active, rétrospective et projectuelle.
Quatre objectifs
- comparer deux types d’infrastructures (routes et lignes HT), deux cultures juridiques, d’aménagement du territoire et de conception (française et néerlandaise) ;
- observer, caractériser et mettre en perspective des situations concrètes d’accompagnement permettant de lire les jeux d’acteurs, les modalités d’actions, ainsi que les résultats des opérations mises en œuvre ;
- adosser un atelier de pédagogie active, fondé sur le projet de paysage, mobilisant les étudiants en paysage de l’École nationale supérieure de paysage, à la démarche de recherche-action autour des infrastructures linéaires de transport ;
- caractériser la plus-value (actuelle ou potentielle) des dispositifs d’accompagnement des infrastructures linéaires de transport, afin de favoriser leur synergie paysagère, écologique et territoriale dans une perspective de transition écologique dont la reconfiguration des réseaux techniques constitue un levier déterminant.
L’héritage du 1% paysage
La référence de départ est la politique du « 1% paysage, développement et qualité de vie » qui s’applique, depuis plusieurs décennies, aux infrastructures routières en France, avec pour objectif d’enclencher des actions paysagères et de développement local dans un périmètre élargi autour de l’emprise de l’infrastructure, dans une logique d’opportunité. La recherche a notamment retracé l’historique de ce dispositif et en a analysé quelques réalisations.
Des actions significatives
La recherche a permis d’élaborer une grille d’analyse des dispositifs territorialisés d’accompagnement des infrastructures. Les résultats soulignent l’importance du portage institutionnel des actions, et notamment de l’animation du dispositif. Dans certains cas, l’enquête met en évidence une meilleure prise en compte des enjeux paysagers et écologiques par les acteurs locaux. Enfin, la recherche a permis de requalifier des actions qui paraissaient à première vue disparates et de faible ambition, mais qui se sont avérées riches de sens aux yeux des acteurs locaux, car faisant écho à des pratiques ou sites importants pour l’identité et la sociabilité locales.
Organisation
Le projet a été porté par l'École nationale supérieure de paysage, sous la responsabilité de Patrick Moquay, en partenariat avec l'Université de Wageningen.
Patrick Moquay, Sophie Bonin, Benoît Dugua, Roberta Pistoni, Yanis Siadous, Monique Toublanc, avec le concours de Auréline Doreau, Bertrand Folléa et Lauri Mikkola ont participé à sa réalisation pour l'école de paysage.
Bas Pedroli, Sven Stremke et Martin van den Toorn ont participé à sa réalisation pour l'Université de Wageningen.
Les enquêtes de terrain ont été menées en France (Loiret, Ardennes, Strasbourg) et aux Pays-Bas (Hollande du Sud, Randstad).