Cours Diplôme d'État de Paysagiste : Relief, le socle

Ce sous quoi et sur quoi l’on se pose

La question du relief, de la topographie naturelle ou artificielle est plus qu’un paramètre dans la genèse d’un paysage. Elle en est la condition

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Sans relief, minuscule voire imperceptible ou gigantesque, pas de paysage, pas de projet de paysage. Le relief est support et matière, le relief est le dessus et le dessous. Le relief est plastique : il se plie, se tord ou se détend en fonction des énergies qui le traversent. Énergies naturelles ou artificielles parce-que liées à l’homme. Le relief s’éprouve physiquement.
Sans ces socles en mouvements, pas de paysages. Tout est mouvement. Capter ces mouvements pour les utiliser, les modifier ou les laisser filer est un des rôles majeurs des paysagistes.

Objectifs pédagogiques

Cet atelier permet d’apprendre à représenter le relief et à le transformer en acquérant des outils d’écriture en 2D (les courbes de niveau) et en volume (la maquette).

Représenter le relief commence par la lecture du relief. Savoir identifier ce qui sous-tend la formation d’un paysage. Au-delà des fondamentaux techniques que cela induit, il s’agit d’explorer la plasticité du relief, ce qui relève des ambiances, des atmosphères, le relief dans le temps des saisons, des jours et des heures qui passent.

Chaque étape de cet atelier permet de progresser dans cet apprentissage par l’expérimentation d’après contraintes ; acquérir un outil, c’est aussi proposer de l’inventer.

Des temps collectifs permettent d’échanger et de passer les étapes en réalisant des expositions afin de valoriser les productions et de les documenter.

Contenu pédagogique

L’atelier est organisé en séquences qui permettent de progresser dans l'exploration technique et sensible par l'expérimentation d'après contraintes.

Au long de l'atelier, les étudiant.e.s manipulent diverses formes d'expression permettant d'explorer la notion de relief dans les univers formels, plastiques et rédactionnels pour inscrire l'apprentissage technique dans une vision personnelle de projet : photographie, dessin, écriture, lecture, montage informatique, etc. Car, sans vision subjective, il n'y a pas de projet de paysage.

L’atelier est rythmé par des interventions partagées entre l’équipe enseignante et les étudiant.es. Cela nous permet de partager des expériences de paysage et/ou de projet, de faire des bilans d’étape pour prendre la température de l’atelier, le travail collectif, les incompréhensions, les difficultés, et tout ce qui a trait à la vie étudiantes à l’école.

Modalités d'évaluation et de validation

L’atelier est rythmé par des rendus d’étape :

  • une maquette sur le vif en une demi-journée d’un relief imaginé à partir de matériaux plus ou moins contraints issus de récupération : travailler le volume et l’expressivité d’un relief ;
  •  relevé des points altimétriques sous la forme d’un quadrillage : relever le volume suivant des hauteurs sur un repère orthonormé à la manière d’un relevé de géomètre, inventer son outil ;
  • transcription en volume par l’assemblage de coupes pour constituer une maquette tramée ;
  • réalisations de photographies permettant d’incarner ces maquettes et de se projeter à l’intérieur. Expérience immersive faisant advenir des situations de paysage ;
  • transcription du quadrillage en courbes de niveau pour réaliser un plan topographique côté selon une échelle de représentation spécifique ;
  • rédaction d’un texte permettant de spatialiser des situations de paysage ;
  • réaliser un dossier en soignant la mise en page faisant le récit de l’ensemble de l’atelier ;
  • constitution d’un lexique personnel de l’atelier.

Le rendu final est une production en soi qui comprend, l’installation des maquettes, l’accrochage des productions et la projection des photographies accompagnée par une lecture. Cet événement est marqué par le partage d’un banquet de plats cuisinés par chaque participant à l’atelier.

 Acquisition 

  • se projeter en volume ;
  • acquérir les outils de la mesure, du relevé et des projections spatiales (cadrer, déterminer une échelle, initiation à l’articulation des échelles) ;
  • savoir exprimer un point de vue personnel à partir d’éléments à distance ;
  • devenir autonome dans la manipulation des outils graphiques et plastiques pour l’expression du relief ;
  • manipuler l’écriture comme outil d’expression plastique et de description analytique ;
  • mise en page ;
  • utilisation d’outils informatiques, de découpeuse laser et de maquette 3D.