Projets thèses : La mémoire heureuse, les bonheurs du corps dans la nature, comme base du projet de paysage
Médiation paysagère pour imaginer le futur des paysages camarguais
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Résumé
La liberté de se mouvoir en tout sens, la joie de la création et du jeu en pleine nature. Mais aussi le plaisir de connaître, reconnaître, redécouvrir, découvrir plus loin son environnement. Ou tout simplement, se trouver dans un lieu qui comble nos sens, par la lumière, les odeurs, une atmosphère familière. Ces moments inscrits dans notre mémoire et notre corps, cette connaissance « instinctive » des lieux est un matériau de création de paysage peu exploré.
À la portée de tout être humain, sans notion d'âge, cet état d'être au monde semble être pourtant un moteur pour transformer nos paysages puissant et partagé. Les bonheurs du corps, le plaisir d'être en nature, expériences positives, court-circuitent le rationnel, déjouent les schémas et obligations de pensée, dépassent les a-priori. Notre mémoire du corps redonne la priorité au terrain, à l'humain dans son milieu, jusqu'à dénouer des situations ou conciliation impossibles à résoudre, ou reposer la problématique de l'aménagement complètement autrement. Cette matière première émerge lors des processus de participation habitante.
Nous tenterons de répondre, dans ce projet de thèse, à la problématique suivante : faire corps avec le paysage peut-il aider à anticiper les paysages du changement climatique et de la montée des eaux ?
Nous expérimenterons avec les camarguais un travail de médiation paysagère afin d'imaginer des scenarii d'évolution pour les paysage du delta du Rhône face à la submersion marine. Nous interrogerons la notion de paysage comme bien commun. Comment anticiper de manière collective ces paysages souhaitables et désirables ? Comment organiser une gouvernance et une gestion partagée des ces paysages ?