Événement Journée d'études : Dans les pas de Frederick Law Olmsted

Arpenter l’héritage entre États-Unis et Europe

L'année 2022 a marqué le bicentenaire de la naissance du paysagiste américain Frederick Law Olmsted (1822-1903). À cette occasion l'École nationale supérieure de paysage a accueilli une journée d’étude réunissant spécialistes et praticiens pour partir dans ses traces.

Introduction

L'École nationale supérieure de paysage, l'École nationale supérieure d'architecture de Paris La Villette, l'École nationale supérieure d'architecture de Versailles et la Fédération française du paysage se sont associées pour organiser une journée d'étude consacrée au legs de Frederick Law Olmsted, le mercredi 9 novembre, en présence d’une centaine de participants réunis à l’amphithéâtre et près de six cents en ligne.

Grand voyageur, ayant circulé entre les États-Unis et l’Europe, passeur d’idées et de nouvelles formes de projets, Olmsted est un excellent guide pour réfléchir aux origines de la profession d’architecte du paysage (landscape architect), à l’essor de grands projets de parcs urbains ou de conservation de la nature. Son legs concerne les paysagistes d’aujourd’hui, dont certains, comme Michel Desvigne, revendiquent son travail sur les échelles, les continuités spatiales et paysagères, la nécessité d’installer dans les espaces métropolitains des interfaces généreuses avec les écosystèmes. Historiens de la ville et des jardins et paysagistes concepteurs ont ainsi dialogué au fil de cette journée, en évoquant aussi bien les liens d’Olmsted à l’Europe que son influence dans des stratégies aujourd’hui déployées sur de multiples territoires.

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    Publié le

    Dans les pas de Frederick Law Olmsted

    Durée 8h50min

    Captation vidéo de la journée d'études dédiée à Frederick Law Olmsted, nov. 2022.

    Livret des participants

    Programme

    • 9h - accueil café pour les intervenants
    • 9h30 - mot introductif, présentation de la journée par Mme Alexandra Bonnet, directrice de l'École nationale supérieure de paysage
    • 9h45 - Catherine Maumi, AHTTEP/AUSser, ENSA Paris La Villette : Frederick Law Olmsted: l'art, ou la profession, de l'architecture du paysage
    • 10h30 - Beatriz Fernández, Géographie-Cités, EHESS : Léon Jaussely et la circulation du modèle du système de parcs en France au début du XXe siècle
    • 11h15-11h30 - pause café
    • 11h30 - Stéphanie de Courtois, LéaV, ENSA Versailles : Frederick Law Olmsted - Édouard André. Regards croisés de deux praticiens au service du parc public
    • 12h15 : Sonja Dümpelmann, Department of Landscape architecture, University of Pennsylvania : Frederick Law Olmsted, Race, and the Rural Roots of Landscape Architecture Education
    • 13h-14h - pause déjeuner
    • 14h15 - Jan Woudstra, Department of Landscape Architecture, The University of Sheffield : The reception of Frederick Law Olmsted in the United Kingdom
    • 15h : Corinne Jaquand, IPRAUS/AUSser, ENSA Paris Belleville : La réception de Frederick Law Olmsted en Allemagne au tournant du XXe siècle
    • 15h45-16h - pause
    • 16h - table-ronde animée par Béatrice Julien-Labruyère (FFPFédération française du paysage) avec comme intervenants : Henri Bava (paysagiste, Agence Ter), Michel Desvigne (Paysagiste, MDP), Alexis Pernet (École nationale supérieure de paysage, LarepLaboratoire de recherche en projet de paysage), Sylvie Salles (École nationale supérieure de paysage, LarepLaboratoire de recherche en projet de paysage)
    • 18h - cocktail de clôture

    Comité d'organisation

    La journée d'études a été organisée par : 

    Résumé des interventions

    Frederick Law Olmsted : l’architecture du paysage, un art et/ou une profession ?

    Le 28 juin 1893, l’université d’Harvard rend hommage à Frederick Law Olmsted (1822-1903) en lui octroyant le titre de docteur honoris causa, situation qui lui paraît pour le moins insolite. Il l’accepte néanmoins car la distinction accorderait « un statut à [sa] profession, ce dont elle a besoin ». Sans doute, estime-t-il, cet événement pourrait-il être interprété comme « la justification qu’il y a plus dans l’Art de l’architecture du paysage que ce que le public ne reconnaît ». Olmsted ne cessa de s’interroger durant toute sa carrière sur la mission qu’il considérait être celle de cette profession qu’il avait embrassée, bien tardivement et après beaucoup d’hésitation. Celle-ci se distinguait du jardinage, de l’horticulture, ou de l’architecture. Il s’agissait pour Olmsted de créer de nouveaux environnements « naturels » capables de développer le sens du domestique et de la communauté, de procurer un bien-être physique et mental à la population américaine, des villes comme des campagnes. La mission de l’architecture du paysage était avant tout politique et sociale pour Olmsted. 

    Léon Jaussely et la circulation du modèle du système de parcs en France au début du XXe siècle

    Le modèle de système de parcs de Frederick Law Olmsted est diffusé en France au tournant du XXe siècle grâce notamment à la publication de l’ouvrage Grandes Villes et systèmes de parcs (1906) de Jean-Claude-Nicolas Forestier. Cela s’inscrit dans le contexte d’un intérêt croissant des cercles réformistes et des premiers urbanistes français pour la question des espaces libres. La Section d’hygiène urbaine et rurale du Musée social, dont Forestier fait partie, constitue, dès sa création en 1908, un lieu de discussion des pratiques urbanistiques internationales, où le manque d’espaces libres de l’agglomération parisienne est pointé. Ces débats seront prolongés dans les années 1910 et 1920 au sein de la Société Française des Urbanistes (SFU) créée, quant à elle, en 1911 et dont Forestier et Léon Jaussely sont des membres fondateurs. Ce dernier montre un intérêt particulier pour les systèmes de parcs dès sa lecture de l’ouvrage de Forestier durant son séjour à Barcelone en 1906, en vue d’établir son Plan d’extension. Jaussely s’approprie de ce dispositif qu’il intègrera aussi bien dans le plan de Barcelone que dans ses projets pour les concours du Grand Berlin (1910), du Grand Paris (1919) et du Grand Ankara (1925). Il contribuera également à la diffusion des systèmes de parcs en France à travers ses écrits et ses cours à l’École d’Hautes Etudes Urbaines. En s’appuyant sur un corpus de matériaux provenant de différentes archives de la région parisienne, cette communication vise à analyser la circulation en France du modèle de système de parcs américain. Nous nous intéresserons d’abord aux débats tenus au sein de la Section d’hygiène urbaine et rurale du Musée sociale, pour ensuite étudier la manière dont Léon Jaussely a utilisé ce dispositif dans ses projets et contribué à sa diffusion.

    Frederick Law Olmsted - Édouard André. Regards croisés de deux praticiens au service du parc public

    Échelle, densité, flore, capacité d’investissement, histoire, imaginaires. Les conditions de la création des parcs publics diffèrent sensiblement entre les États-Unis et la France. Pourtant, de part et d’autre de l’Atlantique, les réalisations et recherches sont toujours stimulées par les échanges et par des arpentages mutuels de parcs créés par les collègues paysagistes. Dans ce flux continu d’échanges, Édouard André (1840-1911) mais aussi son fils René André ont représenté un canal et un moyen de diffuser les innovations d’autant plus intéressants qu’ils se sont poursuivis sur la durée, en 1876 et 1932 au moins. Au-delà de la chronologie et des modalités de ces échanges, nous montrerons combien le modèle américain a constitué une source évidente de renouvellement pour les paysagistes français menacés par la diffusion mal comprise du style parisien, et combien le travail sur le terrain représente une exigence commune.

    Frederick Law Olmsted, race, and the rural roots of landscape architecture education

    This conference lecture focuses on Frederick Law Olmsted’s role in the establishment of the profession and its early training at academic institutions in the United States. It sheds light on how systemic racism that has governed education in the United States throughout its history has affected the low number of BIPOC (Black, Indigenous and People of Colour) students and faculty in today’s landscape architecture programs and reveals how these low numbers are related to the field’s historic rural roots and ensuing urban bias and to the association of its practice with wealthy clients and conservative social reform.

    The Reception of Frederick Law Olmsted in the United Kingdom

    Après le voyage de Frederick Law Olmsted au Royaume-Uni en 1850, la nature des reportages de ses Walks and Talks of an American Farmer in England y a été accueillie négativement. Le contenu s'était concentré en particulier sur les conditions de travail et de vie des différentes classes sociales, les dispositions religieuses et les bizarreries politiques, et couvrait l'architecture, les paysages et les décors, le système pénal et les infrastructures des docks, des routes et des chemins de fer, tout en les comparant à des exemples américains. Parfois inégal et confus, il fut dénigré, la publication étant dénoncée comme "totalement insipide et inutile". Cependant, l'éditeur a profité de son succès aux États-Unis pour commander à Olmsted une étude similaire dans les États du sud des États-Unis. En revanche, l’ouvrage qui en résulta, A Journey to the Seaboard Slave-States a fait l'objet d'une critique positive en Angleterre, le qualifiant de "remarquable" dans The Anti-Slavery Reporter en 1856, et a été abondamment cité. On peut donc dire que lorsque Olmsted et Calvert Vaux ont remporté le concours pour Central Park (qui a donné au premier sa renommée), sa réputation l'a précédé. Pourtant, rares sont ceux qui ont fait le lien entre les premiers écrits d'Olmsted et ses travaux ultérieurs, même si l'expérience de ces voyages a servi de base à sa réflexion et l'a attiré vers la création d'espaces verts dans les villes et la notion de parc national. Cet article étudie la manière dont Olmsted a été reçu en Angleterre, en explorant où, comment et pourquoi, dans son cas, les liens entre l'environnement social et physique d'un pays et l'architecture du paysage ont été établis.

    La réception de Frederick Law Olmsted en Allemagne au tournant du XXe siècle

    L'œuvre de Frederick Law Olmsted, et plus généralement les systèmes de parcs américains, sont largement diffusés dans la littérature professionnelle allemande (architecture et paysage) à partir des années 1905. À l'exemple des projets de Boston et de Chicago où est intervenu Olmsted, les urbanistes allemands relèvent leur intérêt pour penser la métropole en rapport aux espaces libres, et la culture de masse à l'aune des pratiques de plein-air, créant du lien social et adoucissant les conflits de classe. La présentation reviendra sur les "moments" (concours du Grand Berlin 1910) et les acteurs principaux qui se sont emparés du modèle (Hegemann, Koch, Wagner) qui va ainsi renforcer la doctrine des “Volksparks” mais aussi une pensée globale sur les extensions de banlieue.

    Les intervenants

    • Henri Bava

      Henri Bava est paysagiste, diplômé de l’École nationale supérieure de paysage en 1984. En 1986, il fonde l’Agence Ter aux côtés de Michel Hössler et Olivier Philippe. De 1993 à 1997 il travaille également en tant que paysagiste-conseil de l’État. Il ouvre en 2000 une agence Ter à Karlsruhe où il répond à des projets de développement de grands territoires, requalification de friches industrielles, espaces publics et enseigne à la faculté d’architecture de l’Institut de technologie de Karlsruhe (KIT) comme directeur du département paysage. Aujourd’hui, depuis Paris, il développe avec ses associés des projets en France et à l’international avec trois nouvelles agences implantées à Barcelone, Shanghai et Detroit. Appelé en 2010 à la Graduate School of Design de Harvard University par Charles Waldheim, directeur du département du paysage, Henri Bava y enseigne dans le cadre de studios. Henri Bava est actuellement président de la Fédération française du paysage (FFPFédération française du paysage). Parmi les publications sur l’Agence Ter : Sols Vivants, socles de la nature en ville, Agence Ter, 2021, Ariella Masboungi (edÉcole doctorale.), L’urbanisme des milieux vivants ; Agence Ter, Grand prix de l’urbanisme 2018, Parenthèses, 2018 ; Lisa Dietrich (edÉcole doctorale.), Territoires, révéler la ville par le paysage, Birkhäuser, 2008.

    • Michel Desvigne

      Michel Desvigne est paysagiste, diplômé de l’École nationale supérieure de paysage en 1984. Premier paysagiste lauréat de la Villa Médicis (1986), d’abord associé à Christine Dalnoky, il déploie son activité de concepteur à plusieurs échelles, de l’espace public urbain aux grands territoires, souvent aux côtés d’architectes de renom (Renzo Piano, Norman Foster, Richard Rogers…). L’agence MDP Michel Desvigne Paysagiste intervient aujourd’hui dans plus de 25 pays, développant des projets dont la rigueur s’appuie sur une lecture toujours attentive de la géographie. Michel Desvigne a reçu le Grand Prix de l’urbanisme (2011) et de nombreuses reconnaissances internationales. Sa découverte de l’œuvre de Frederick Law Olmsted, au cours d’un séjour d’enseignement à la Graduate School of Design d’Harvard (1998-2000) apparaît comme un moment fondateur dans sa réflexion et sa pratique, qui intègre la notion de système de parcs dans un grand nombre de projets urbains et métropolitains (rives de la Garonne à Bordeaux, plateau de Saclay, chaîne des parcs de l’Artois). Parmi les publications de référence sur son travail : Françoise Fromonot (edÉcole doctorale.),Territoires en projet / transforming Landscapes, Birkhäuser, 2020 ; Ariella Masboungi (edÉcole doctorale.), Le paysage en préalable ; Michel Desvigne, Grand prix de l’urbanisme 2011, Parenthèses, 2011.

    • Sonja Dümpelmann

      Sonja Dümpelmann is a historian of urban landscapes and environments, and Professor at the University of Pennsylvania Weitzman School of Design. She is the author of the award-winning Seeing Trees: A History of Street Trees in New York City and Berlin (Yale Univ. Press, 2019) and Flights of Imagination: Aviation, Landscape, Design (Univ. of Virginia Press, 2014), and of a book on the Italian landscape architect Maria Teresa Parpagliolo Shephard (VDG Weimar, 2004). Her edited volumes include Landscapes for Sport: Histories of Physical Exercise, Sport, and Health (Dumbarton Oaks Research Library and Collection, 2022), A Cultural History of Gardens in the Age of Empire (Bloomsbury, 2013); Women, Modernity, and Landscape Architecture (with John Beardsley; Routledge, 2015), and Airport Landscape: Urban Ecologies in the Aerial Age (with Charles Waldheim; GSD, 2016). She has served as Senior Fellow in Garden and Landscape Studies at the Dumbarton Oaks Research Library and Collection, Washington D.C. and as President of the Landscape History Chapter of the Society of Architectural Historians.

    • Stéphanie de Courtois

      Stéphanie de Courtois est docteure en histoire de l’art (Université Paris 1) et poursuit ses recherches sur le patrimoine paysager français et européen, sa valorisation et ses acteurs. Elle contribue à sa meilleure prise en compte, notamment par ses engagements dans différentes instances, dont la Commission nationale de l’architecture et du patrimoine. Au sein du Léav (Laboratoire de l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles), elle coordonne l’axe 3 « Patrimoine, héritage et création ». Maître de conférences dans le champ Ville et territoire, elle est en particulier responsable scientifique et pédagogique du Master 2 spécialisé Jardins historiques, patrimoine, paysage, en partenariat avec Cergy Paris Université. Parmi ses publications : Roberta Borghi, Stéphanie de Courtois (dir.), Les écoles d’architecture et de paysage et leur territoire, Actes des journées d’étude du 3e séminaire « Ville, Territoire, Paysage », ENSA Versailles, éditions du LéaV, 2022 (https://www.versailles.archi.fr/fr/les-publications/les-ecoles-darchitecture-et-de-paysage-et-leur-territoire-actes-des-journees) et Stéphanie de Courtois, Marie-Ange Maillet et Eryck de Rubercy (dir.), L’esthétique du jardin paysager allemand, XVIIIe-XIXe siècles, Klincksieck, coll. L'Esprit des formes, 2018.

    • Beatriz Fernández

      Beatriz Fernández est maîtresse de conférences à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et membre du laboratoire Géographie-Cités (UMR 8504). Architecte-urbaniste de formation, ses travaux portent sur les transformations territoriales des métropoles contemporaines dans une approche à la fois comparatiste et diachronique. Elle s’intéresse en particulier aux rapports entre croissance et décroissance urbaine et aux impacts socio-spatiaux des politiques urbaines et d’urbanisme. Elle est membre des groupes de recherche « Inventer le Grand Paris » et « Shrinking Cities International Research Network ».

    • Corinne Jacquand

      Corinne Jacquand est architecte DPLGDiplômé par le Gouvernement et urbaniste, maître de conférence HDRHabilitation à diriger des recherches à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville, chercheure IPRAUS/UMR AUSser. Son champ de recherche porte sur une approche comparative de la planification en Europe, à partir de son doctorat (EHESS, 2003) sur la réception du modèle américain dans le cadre de la métropolisation du Grand Berlin du IIe au IIIe Reich. Elle a effectué des missions pour le Sénat de Berlin et le Ministère des Affaires étrangères dans le cadre des concours pour la capitale (quartier du Parlement Spreebogen, Ambassade de France Pariser Platz) et pour la maîtrise d'ouvrage française de la Medienstadt Babelsberg. Elle a été chercheure invitée au CCA-Centre canadien d'architecture de Montréal.(2010). Elle collabore également avec un collectif de chercheurs de la TU de Berlin et la Henselmann Stiftung dans le cadre des jubilés du concours et de la loi sur le Grand Berlin (1910-1920-2020). En 2011 elle dirige la recherche PUCA/DAPA "Renouveler par le paysage / Aus der Landschaft Umplanen". Co-éditrice du site www.inventerlegrandparis.fr sur l'histoire de l'aménagement du Grand Paris dans la perspective d'échanges internationaux, elle a présenté en 2022 son habilitation sur le Plan d'aménagement de la région parisienne (1928-1941). Parmi ses publications : avec Ewa Bérard, Architectures au-delà du Mur. Berlin, Varsovie, Moscou, éditions Picard, 2009.

    • Catherine Maumi

      Catherine Maumi est professeure en histoire de l’architecture et de la ville à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris la Villette, où elle dirige l’équipe de recherche Ahttep/AUSser. Ses travaux portent essentiellement sur la pensée de la ville et du territoire étasunien et les spécificités d’une culture architecturale, urbaine et paysagère nécessitant de réinterroger les rapports entre l’être humain et la nature. Elle a notamment publié, aux éditions de La Villette : Thomas Jefferson et le projet du Nouveau Monde (2007) ; Usonia ou le mythe de la ville nature américaine (2009) ; Frank Lloyd Wright, Broadacre city, la nouvelle frontière (2015), Frederick Law Olmsted, architecte du paysage (2021).

    • Alexis Pernet

      Alexis Pernet est paysagiste, géographe, dessinateur, maître de conférences à l’École nationale supérieure de paysage. Ses travaux portent sur l’exploration du grand paysage, une échelle de projet que les paysagistes ont investi pour répondre aux enjeux d’aménagement du territoire et de planification régionale. Au sein du LarepLaboratoire de recherche en projet de paysage (Laboratoire de recherche en projet de paysage), il conduit des recherches sur de grands territoires (Massif central, vallée de la Seine, Marais poitevin), marqués par de fortes controverses environnementales et les enjeux du changement climatique. Invité à participer à des projets culturels aux États-Unis et au Canada, il a contribué à installer des enseignements d’histoire et de théorie sur le paysagisme nord-américain à l’ENSPÉcole nationale supérieure de paysage, dans le cadre de l’initiation à la recherche. Il est membre du comité de rédaction des Carnets du paysage. Parmi ses publications : Le grand paysage en projet. Histoire, critique, expérience, éditions MétisPresses, 2014 ; Au fil du trait. Carnets d’un arpenteur, éditions Parenthèses, 2021.

    • Sylvie Salles

      Sylvie Salles est professeure en projet de paysage à l’École nationale supérieure de paysage. HDRHabilitation à diriger des recherches en aménagement et docteure en études urbaines, ses recherches au LarepLaboratoire de recherche en projet de paysage (Laboratoire de recherche en projet de paysage) portent sur les relations entre paysage, écologie et urbanisme dans la transition des territoires et le renouvellement des pratiques de projet. Au fil des recherches qu’elle a dirigées, dont Popsu Métropole Aix-Marseille-Provence « Le grand paysage comme ressources » (2019-2023), elle dessine les contours d’une écologie sensible où le paysage est moteur d’un développement attentif aux dynamiques du vivant. Parmi ses publications : Salles S., Besse JM., Dubois J., Métropole Paysage. Paris, éd. Autrement, 2022 - Salles S., « Quand le paysage ouvre un horizon politique », Projets de paysage, sept. 2021 - Salles S., Mancebo F., « Vers une écologie sensible du continuum urbain-rural », In Martouzet D. et Laffont G.H. (dir.), Ces lieux qui nous affectent. Paris : éd. Herman, 2021, p.229-239 - Salles S., « Boston, une nature habitée », in Santini C. (dir.), Formes et modèles de la nature urbaine. Paris : Editopics, 2014, p.17-33.

    • Jan Woudstra

      Jan Woudstra, paysagiste et historien, a d'abord étudié aux Pays-Bas, puis en Grande-Bretagne où il réside. Après une carrière dans le secteur privé, il a rejoint le département Paysage de l'Université de Sheffield en 1995, où il est notamment responsable de l'enseignement de l'histoire. Titulaire d'une maîtrise de l'Institute of Advanced Architectural Studies de l'université de York et d'un doctorat de l'université de Londres, il a publié de nombreux ouvrages sur des sujets allant du XVIe au XXIe siècle. Sa dernière publication s'intitule The Politics of Street Trees (2022), en collaboration avec Camilla Allen, et un livre précédent produit avec Jonathan Finch s'intitulait : Capability Brown, Royal Gardener : The business of place-making in Northern Europe (York : White Rose University Press, 2020). Il travaille actuellement à la rédaction d'un livre sur l'enseignement de l'histoire du paysage et d'un autre sur Robert Marnock, le "jardinier paysagiste le plus prospère" d'Angleterre au XIXe siècle et contemporain d'Olmsted. Articles en libre accès en lien avec la conférence : Jan Woudstra, "Landscape gardening and the metropolis : Reptonian influences on Nash's transformation of St James's Park, 1814-30', Garden History 47 : suppl. 1 (2019), pp.85-106 - Jan Woudstra, « ‘One of the ablest landscape gardeners’ : Edward Kemp (1817-1891) in a nineteenth-century professionnal context », Garden History 46 : suppl. 1 (2018), pp.32- 50.

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