Propos recueillis par Zoé Bouvet.
Pouvez-vous présenter brièvement votre parcours ?
Je suis Véronique Mûre, je suis botaniste. J'ai un diplôme de troisième cycle de botanique et un diplôme d'Ingénieur agronome. J'ai depuis dix ans une activité libérale en entreprise individuelle (Botanique-Jardins-Paysages) avec laquelle
j'accompagne des maitres d'œuvre et des maîtres d'ouvrage dans leur projets paysagers.
Depuis combien de temps enseignez-vous à l'École nationale supérieure de paysage ?
J'enseigne la botanique depuis 2008 à l'École nationale supérieure de paysage, sur le site de Marseille, essentiellement à travers des séances d'herborisation sur les sites d'ateliers des étudiants. J'encadre également le jardinage des étudiants en formation menant au Diplôme d'État de Paysagiste.
C'est mon engagement pour donner toute sa place au vivant dans les jardins et les paysages que j'aime partager et transmettre, qui m’a amené à publier plusieurs ouvrages et à enseigner la botanique.
Donner toute sa place au vivant dans les jardins, c'est ce que j'aime partager et transmettre...
Pouvez-vous présenter la ou les formation(s) courte(s) enseignée(s) ?
J'enseigne les deux modules d'Initiation à la botanique méditerranéenne (Initiation à la botanique méditerranéenne 1 et Initiation à la botanique méditerranéenne 2) qui sont tous les deux assurés sur le Grand Site du Pont du Gard (30).
Le premier est une initiation à l’identification des espèces méditerranéennes, ceci afin d’être en capacité de mobiliser ces connaissances dans l’élaboration de palettes végétales adaptées à la spécificité d’un site donné. La formation alterne entre cours théoriques en salle le matin et des herborisations sur le terrain l'après-midi sur le site du Pont du Gard afin de se familiariser avec les principales familles de plantes méditerranéennes, leurs caractéristiques et leur mode de vie.
Le deuxième module est une initiation à la connaissance des plantes et à la compréhension des stratégies végétales pour s'adapter à un environnement et vivre en communauté (phytosociologie).
Quel public recevez-vous et dans quel(s) but(s) ces personnes suivent ces cours ?
En pratique, ce sont des personnes convaincues de l'importance de renouer un lien avec le vivant et pour cela de mieux connaitre à la fois les espèces mais également leur fonctionnement.
À votre avis, qu’est-ce qui fait la force de votre formation ?
Il s'agit de formations courtes de 2 jours, très pratiques et sur le terrain avec une interaction étroite entre les participants et le formateur ce qui est un gage d'efficacité.