Projets thèses : Habiter la vallée de la Seine amont

Résumé

Dans le contexte d'un monde en dégénérescence écologique, économique et sociale et face au constat de l'effondrement de la biodiversité, l'articulation du développement humain à la restauration des écosystèmes devient, de nos jours, un enjeu central. À son échelle, la métropole parisienne reflète cet état de crise devenu mondial, tout comme abondent sur son territoire des initiatives pour le maintien des fonctionnalités écologiques et la protection de la biodiversité. Alors qu'on assiste à un changement de paradigme dans le champ de l'aménagement et de la gouvernance du territoire, la protection de la biodiversité et la restauration des écosystèmes deviennent des objectifs principaux.

Cette recherche part du postulat que la poursuite de ces buts nécessitera la mise en œuvre de profondes transformations des milieux habités et que le « grand paysage » constitue l'échelle privilégiée de ces transformations. Les cours d'eau du Grand Paris se profilent parmi les principaux leviers écologiques de la métropole. Cette thèse s'appuie sur l'intuition selon laquelle les cours d'eau disposent d'un potentiel majeur pour porter les transformations à venir, et peuvent constituer le support des métamorphoses capables d'instaurer de nouveaux équilibres entre le développement humain et celui du vivant au sens large. Cette recherche visera à identifier les potentialités écologiques des cours d'eau de la métropole et à en faire émerger leurs principales ressources et figures en matière de projet de territoire. En effet, le projet territorial se place actuellement en tant qu'outil privilégié de la transformation des milieux - devant les instruments réglementaires ou de gouvernance - et ressort dans les études en tant qu'entreprise de choix à l'heure de coordonner finement actions et savoirs. Mais aussi en tant qu'outil décisif de médiation à l'heure d'articuler les objectifs de la transition écologique à ceux de l'intérêt collectif.