Françoise Crémel sur le vif emprunte à Françoise Héritier, anthropologue, le principe des butoirs de la pensée sans cesse éprouvés sur le terrain pour surseoir aux limites langagières, culturelles et physiques. Son travail s’exprime dans la co-construction au service des lieux.
Paysagiste dplgDiplômé par le Gouvernement formée au projet de paysage à l'École nationale supérieure de paysage, Françoise Crémel poursuit ses travaux par une théorie des ani-mots du paysage. Elle entraine ses étudiants dans la juxtaposition des subjectivités, y compris celle des arbres, au Potager du Roi où elle a récemment, accompagnée par Gilles Clément, soutenu une thèse universitaire (2016). Consacrée à la présence aux lieux et aux relations physiologiques, ce concept, « Être paysage, un exercice pluriel. Sans le corps,pas d’accès au paysage communautaire », se développe dans ses enseignements et dans sa participation à la vie citoyenne.
Membre du LarepLaboratoire de recherche en projet de paysage, Françoise Crémel s’engage dans des recherches actions académiquement (Popsu) ou expérimentalement avec Paris U (SARL d’Architecture) et Ambre (SCIC biorégionale) structures d’activités dont elle est sociétaire. À l'École nationale supérieure de paysage, elle s’intéresse aux gestes professionnels dans le département des techniques, anime des ateliers de projet, comme « Vitaliser un terrain vert » et « Jardin du futur », accompagne des mémoires de recherches, a tenu des classes de Projet de paysage de fin d’étude sur le thème de la déshérence, dont l’actualité est à présent, plus que piquante.
L’ensemble de son travail est sous-tendu par le surgissement du paysage. Sa curiosité pour les mouvements qui organisent les corps et les particules élémentaires, fictivement ou non, est insatiable ; tant que nous serons plusieurs sur terre.