Cours Diplôme d'État de Paysagiste : Mémoire pluridisciplinaire

Parcours général ou arts

S’engager par la recherche dans la construction de savoirs originaux en projet de paysage constitue l’armature de l’année de master 2 du Diplôme d’État de paysagiste, qui vise à développer l’autonomie dans la conception, et à affirmer l’originalité d’un positionnement professionnel.

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La production d’un mémoire constitue l’exercice par lequel les étudiants se positionnent à l’intérieur des multiples dimensions de la pratique du projet de paysage et apportent un savoir original sur une problématique du métier de paysagiste. Ce mémoire constitue une marche importante en direction du projet de fin d’étude, qui peut en être le prolongement ou le complément. Cette articulation reste de la responsabilité première de chaque étudiant, qui saisit l’opportunité d’investir plusieurs outils, plusieurs domaines de savoir en fonction de son projet professionnel.

Objectifs pédagogiques

  • expérimenter une démarche de recherche (concepts, outils, références) ;
  • prendre du recul par rapport à la pratique du projet ;
  • concevoir et réaliser un mémoire écrit ou une production artistique aboutie, mûris pendant toute la période du travail de recherche et d’élaboration du mémoire.

Lorsqu’il s’agit d’une production artistique, l’accompagner d’une publication qui prend du recul : nommer les objectifs du travail, argumenter le choix du médium, décrire les ressorts de la démarche, contextualiser le propos en le situant en regard des pratiques artistiques contemporaines. Savoir analyser les discours (connaître les outils de l’analyse de contenu).

Contenu pédagogique

Les enseignants de l’école de paysage accompagnent la recherche de l'étudiant au travers d’unités d’enseignement centrées sur des dimensions théoriques, mais aussi prospectives et artistiques, et mobilisent pour ce faire leurs postures et leurs travaux de recherche et de création.

En parallèle de cours théoriques commun et de l’encadrement individuel du mémoire, un cycle « Microclimats » est organisé en lien avec les activités de recherche du LarepLaboratoire de recherche en projet de paysage (projets en cours, doctorats, projet des chaires).

Une semaine « Édition » en art permet d’aborder la phase finale de production du document écrit en le pensant dans une juste dimension éditoriale.

Une recherche de terrain


La pratique des paysagistes est, fondamentalement, ancrée dans la réalité du monde physique et biologique, en tant qu’il est habité, regardé ou désiré. Les idées en paysage sont rarement détachées de ce fondement, d’une connaissance acquise dehors, au grand air. Elles rendent parfois difficile l’accès à des propos généraux, ce qu’en sciences humaines on appelle une « montée en généralité », ou à des manipulations idéelles comme en philosophie. L’expérience des paysagistes s’acquiert d’un site à un autre, par comparaison et tentatives, au travers d’une démarche empirique. Les savoirs se construisent de manière itérative, par rebonds.


Le « terrain », dans le mémoire, n’est pas tout à fait la même chose que « le site » en atelier de projet. Dans bien des cas, on peut recouper les deux notions : une portion de territoire est délimitée, à partir de laquelle des savoirs sont produits, tout comme en projet un ensemble de transformations sont imaginées. Le site est parfois connoté à une unité visuelle ou sensible, qui possède des limites saillantes. Un terrain, tel qu’entendu dans l’exercice du mémoire, peut posséder une délimitation plus arbitraire (comme un rectangle détouré sur une carte), ou bien être associé à une limite territoriale (une commune, un département…). Ces choix doivent être justifiés.


Le terrain peut aussi renvoyer à un référent d’un autre ordre que topographique : par exemple, une communauté humaine, qu’elle soit celle d’une agence de paysage ou de n’importe quelle institution. Un cadre d’étude spécifique peut être alors construit, afin d’éclairer comment ces groupes, institutions, personnalités s’organisent pour conduire des transformations du paysage. Si ce terrain existe sous la forme d’un ensemble de documents (visuels, textuels, cinématographiques), alors l’analyse devra être déployée à partir d’outils adaptés. En commençant en premier lieu par constituer ce corpus (par des entretiens, des photocopies, une collecte…), tout comme d’autres devront se déplacer à plusieurs reprises pour arpenter un lieu. Dans tous les cas, l'introduction du mémoire devra exprimer les raisons du choix de terrain.

Modalités d'évaluation et de validation

Production et soutenance d’un mémoire écrit (parcours général), ou d’une démarche plastique associée à un document réflexif en constituant la notice.

Acteurs