Publications Article : Jour 23 - Parc Monceau, ancienne Folie de Chartres, Paris

Un jour, un jardin

L'École nationale supérieure de paysage propose une promenade virtuelle dans les principales créations hortésiennes de France et d'ailleurs, à la découverte d’un jardin ou d’un concepteur qui ont marqué l’art des jardins et de la composition paysagère.

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La transformation de la Folie de Chartres en Parc Monceau, après plusieurs années d’abandon, est liée à l’aménagement d’un nouveau quartier sous Haussmann. La Ville de Paris acquiert le terrain en 1861 : un peu plus de la moitié est revendue aux financiers Pereire pour une opération immobilière et le reste (8,25 ha) est transformé en parc public. L’ingénieur Adolphe Alphand (1817-1891) et le paysagiste Jean-Pierre Barillet-Deschamps (1824 – 1873) conduisent les travaux. Le jardin est inauguré par l’empereur en août 1861, avec le boulevard Malesherbes.

Le parc Monceau est au cœur du nouveau quartier élégant de la capitale et lié à son organisation. En effet, deux très larges allées traversent le parc d’Est en Ouest et du Sud au Nord, desservant quatre entrées monumentales signalées dans la ville par des grilles spectaculaires de style rocaille. Le jardin est bordé sur trois côtés d’hôtels particuliers (Camondo, Cernuschi, Rothschild…), bénéficiant d’un accès direct et privatif depuis leurs jardins. Les concepteurs ont remis en scène certains éléments hérités du XVIIIe siècle – rivière, colonnade, pyramide, rotonde remaniée par Gabriel Davioud (1824-1881) – intégrés à un parc aux allées courbes, carrossables et équipées de bancs et autres mobiliers caractéristiques des espaces « verdoyants » du Second Empire. Le parc Monceau est alors riche d’une collection de plantes exotiques, dont un fameux bananier rouge d’Abyssinie, objet de curiosité.