Publications Article : Jour 38 - Jardins de Pompéi, jardins urbains de la Rome antique
Un jour, un jardin
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Les jardins de Pompéi ou d’Herculanum, vivent encore à travers des fresques préservées du temps, ou reconstitués sur des bases archéologiques dans plusieurs maisons emblématiques comme celles des Amours dorés, du Faune, des Vetii, de Loreius Tibertinus, du verger…
Ces jardins sont indissociables de la composition architecturale des maisons urbaines. Au fil des siècles, les romains affinent un modèle en partie hérité des grecs et des civilisations du Croissant fertile, pour unir toujours plus intimement la maison et le jardin. La maison à péristyle – qui englobe un jardin intérieur – est la forme la plus citée mais l’histori en Pierre Grimal dans ses « Jardins romains » (1944) en établit toute une déclinaison selon la taille, l’époque et la fortune des propriétaires. Les jardins traduisent aussi l’affirmation d’un statut social. Outre les colonnades (peristilon) ou pergolas (peripteros) qui dessinent la limite entre intérieur et extérieur, les jardins présentent un registre décoratif minéral – balustrades, fontaines, bancs, statues (représentation de dieux ou portraits des propriétaires) – et végétal : plantes taillées (myrte, laurier, buis, lierre en guirlandes), vigne, fruitiers, fleurs… et des oiseaux exotiques dans des volières.
À l’intérieur, dans des pièces assez peu ouvertes le jardin se prolonge avec des fresques (Opera topiaria) : représentations de jardins ou de paysages symboliques (Villa de Livie à Prima Porta), empruntant parfois au théâtre, pour élargir l’horizon au-delà des murs.