Cours Diplôme d'État de Paysagiste : Séquence « Parc dans un vallon »

Intéragir avec les dynamiques naturelles propres au site

La séquence « Parc dans un vallon » permet de se pencher sur les espaces de transition ou d’interface, entre ville et nature.

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Les épaisseurs des espaces d’interface sont souvent les lieux qui, s’ils ne sont pas maîtrisés en termes de planification puis d’aménagement, peuvent devenir des « dos » indéfinis où la ville s’étire et où les espaces à caractère de nature se réduisent et s'appauvrissent. Considérés comme des territoires à forts enjeux, il est essentiel que le paysagiste les considère non seulement dans leur dimension territoriale - de la planification - mais aussi dans leur dimension spatiale - de l’aménagement.

Dans cette séquence, l’attachement à l’échelle de l’aménagement (le parc) permet de focaliser le projet sur des éléments concrets, sur la forme que l’on choisit de donner aux espaces, sur la manière de conduire les milieux et les structures végétales, afin de mieux définir et accompagner cette transition essentielle entre dynamiques urbaines et dynamiques naturelles.

Il s'agira aussi, en parallèle, de réfléchir à ce qui constitue notre rapport à la nature et au sauvage, et notamment à l'équilibre entre les espaces que l'on investit et ceux qu'on laisse de côté, pour d'autres dynamiques, pour d'autres vivants que les humains.

Objectifs pédagogiques

Pour le Département Projet , il s'agit de développer un aménagement de parc, accueillant donc du public, dans un espace d’interface entre « petits centres urbains » et espaces naturels protégés. L’accent sera mis sur l’inscription de l’équipement dans son contexte (géographique, social, historique) ainsi que sur des propositions de stratégies végétales.

Pour le Département Ecologie, il s'agit :

  • d'analyser la perception transversale du paysage depuis la rive, notamment le rôle de la végétation (filtre, écran, ouverture…) ;
  • construire une argumentation de base à partir de laquelle les composantes de la végétation seront mobilisées pour mener à bien une intention sur le site de projet, notamment une manière d’opérer avec le végétal.

Pour le Département Sciences humaines et sociales il s'agit de mener une enquête sociologique qualitative, pour mettre en évidence des socio-types et d'imaginer ainsi les profils des futurs/potentiels usagers du site et les besoins auxquels le projet pourrait répondre.

Pour le Département Arts, il s'agit de se mettre à « l’affût » pour créer les conditions de la survenue d’éléments inattendus, dissimulés, peu repérables dans une enquête. En privilégiant l'immobilité, l'attente et la dissimulation, il s'agit d'imaginer un dispositif propice à percevoir de manière accrue l’environnement dans lequel on évolue.

Au termes de l'approche Génie paysager/technique, il s'agit de :

  • « comprendre l’arbre par ses racines », qu’il s’agisse du développement et de la physiologie de l’arbre, ou des interactions entre les actions humaines et l’arbre (sols urbains, culture, gestion, etc.).
  • intégrer, dans la phase de conception, les notions de temps et de gestion des boisements dans l'élaboration d'un projet d'aménagement.

Contenu pédagogique

La séquence pédagogique débute par une semaine d’immersion sur site. Elle est ensuite rythmée par les étapes d’élaboration du projet. Des enseignements disciplinaires viennent apporter à chaque étape des notions fondamentales permettant d’aborder la problématique posée par l’atelier.

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